Si vous avez plus d’un enfant, et surtout si ce sont des multiples (des jumeaux, des triplés ou des enfants rapprochés), vous avez certainement l’impression de vivre sur un champ de bataille perpétuel avec des hurlements, des objets qui volent et des bagarres plus ou moins sanglantes pour tout et n’importe quoi (surtout n’importe quoi, à nos yeux d’adulte!). Parfois même, le regard plein de colère, l’un de nos enfants peut dire des choses affreuses: « je voudrais qu’il meure! »… Pourtant, on pensait naïvement, avant leur naissance, qu’ils seraient tout heureux d’avoir un frère ou une sœur comme compagnon de jeux et qu’ils s’amuseraient bien ensemble… Pourquoi tant de haine? Et que pouvons-nous faire pour améliorer l’ambiance?
Les vraies raisons de la rivalité entre frères et sœurs
Les origines de cette sempiternelle rivalité sont variées: la jalousie, l’impression que le pré du voisin est systématiquement plus vert que le nôtre (NB: les adultes aussi pouvons avoir ce sentiment parfois!) et le regret de ne pas pouvoir avoir Papa et Maman pour soi tout seul jouent un rôle, c’est certain. Reconnaître la légitimité de ces émotions désagréables et les verbaliser lorsque nos enfants les vivent est une étape incontournable. Cela va les aider à comprendre ce qui se passe en eux et à mieux vivre avec cette situation qu’ils n’ont pas choisie.
Mais il y a plus: les enfants ne savent pas comment gérer leurs conflits sans violence, si nous ne le leur montrons pas. Ils sont tout simplement démunis, en manque d’outils pour s’affirmer de façon efficace et résoudre leurs conflits pacifiquement. Les compétences pour le faire doivent leur être enseignées… Car OUI, il est possible de vivre un désaccord sans que ce soit la guerre, mais cela s’apprend! A nous donc, en tant que parents, d’intervenir lors des disputes pour montrer à nos enfants comment faire pour arriver à s’entendre, malgré leur désaccord.
Comment faire pour aider mes enfants à mieux s’entendre?
Commencez par oublier l’idée que dans une bagarre, il y a une victime et un coupable: il y a toujours deux victimes qui se font mal l’une à l’autre parce qu’elles ne savent pas faire autrement. Oubliez aussi l’illusion de découvrir qui a commencé. Car c’est VOUS qui avez généré cette situation, en ayant plusieurs enfants. Et c’est très bien ainsi: vivre avec des frères et sœurs, c’est un laboratoire très précieux pour apprendre à vivre en société!
Il existe plusieurs techniques pour intervenir de façon efficace lorsque les enfants se disputent et dans cet article, je souhaite me focaliser sur un outil très concret qui a été validé par mon propre laboratoire de recherche (comprenez: ma petite tribu!): la recherche de solutions guidée par l’adulte. Dans ce processus, une fois les émotions des uns et des autres reconnues et verbalisées par le parent, et le sang-froid revenu chez tous les protagonistes (ce qui peut prendre du temps, en fonction de leur âge et de l’escalade avant votre intervention…) vous allez leur demander de suggérer des idées pour résoudre leur problème. Vous allez toutes les noter sur une feuille, sans discrimination. L’important dans cette phase est que les enfants soient actifs et puissent faire fonctionner leur cerveau et leur créativité, même s’ils proposent des choses absurdes. Attention, il s’agit de leurs idées, et non des vôtres!
Puis, vous allez annoncer que la solution qui sera choisie doit convenir à tout le monde – vous y compris. Et vous allez passer en revue la liste ensemble pour trouver une solution acceptable (beaucoup de choses seront biffées et c’est normal). Une fois la solution choisie, à vous d’être attentif à ce qu’elle soit mise en oeuvre, ou si ce n’est pas le cas, recommencer l’exercice. Cela ne fonctionne pas toujours immédiatement, mais ce processus plante de bonnes graines de gestion pacifique des conflits chez vos enfants, et en répétant cet exercice régulièrement, ces graines vont pousser! Combien de temps cela va-t-il prendre, me demanderez-vous? Et comment arroser ces graines? Je vous l’explique dans cet article sur l’éducation positive, bonne lecture!
Mais comment fair quand nos enfants sont adultes ? Et que la mésentente est profonde…..????
Cher Jean-Michel, vous mettez le doigt sur une question importante: on ne peut pas revenir en arrière et la vie de nos enfants, adultes, nous échappe. Leur entente n’est plus entre nos mains, ce qui ne veut pas dire qu’on ne peut rien faire! Une partie de la réponse dépend des raisons pour lesquelles nos enfants se détestent et cela est propre à chacun. Mais ce que nous pouvons toujours faire en tant que parent, c’est ouvrir notre coeur et nos oreilles aux ressentis de nos enfants (séparément en cas de conflit), et tenter de les comprendre, de se mettre à leur place, de reformuler leurs paroles afin de les aider à se sentir compris. Il ne s’agit donc ni de les raisonner, ni de les consoler, ni de les conseiller. Entendre, accueillir, reconnaître, valider le ressenti subjectif de nos enfants (même si chacun a une vision différente de choses et pense que l’autre a tort), c’est le pilier de base pour aider autrui à s’accepter lui-même et à accepter les autres malgré leurs différences. Courage!
Je vais reprendre la psychothérapie afin qu’un psychiatre accepté de me guider dans cet imbroglio. Car seul je ne m’en sortirais pas
D’autant plus que cette violence se retourne souvent cintre moi, allant jusqu’à casser et à jeter des objets auxquels je tiens.
Je suis seul, veuf. Mon fils adopté adulte vit chez moi. Ma fille adoptée adulte a fui la maison
Le contact entre eux et moi est maintenu
Je me réfugié dans la prière ce qui est pour moi très important.
C’est très difficile à vivre. Cela mine le moral et la santé.
Bon courage a toutes et à tous et merci de vos réponses!